Coûts médicaux : les tendances mondiales 2025
Selon l’étude annuelle Willis Tower Watson, les coûts médicaux mondiaux devraient continuer à augmenter en 2025. Cette hausse atteindrait 10,4 % en moyenne mondiale, après des hausses similaires en 2023 et 2024.
Du côté des assureurs français, International Santé fait un constat quasiment identique pour 2025, bien que, ces deux dernières années, nous ayons relevé des hausses plus modestes, autour de 6%.
Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance :
- l’essor des technologies médicales et des nouveaux médicaments,
- la surcharge des systèmes de santé publics poussant les patients vers des prestataires privés,
- et facteur récent, une augmentation de l’utilisation de nouveaux services de santé, notamment pour la santé mentale.
La demande croissante pour les services de santé mentale entraîne une hausse significative des coûts, particulièrement en Europe. Cela correspond à la conjonction de deux phénomènes : un recours plus fréquent à ce type de soins, mais aussi une meilleure prise en charge de ces soins par les assureurs qui ont depuis quelques années levé progressivement les exclusions pour ces soins ou intégré des nouvelles prestations dans leurs offres.
Les autres factures de croissance des prix sont plus classiques. On note principalement :
- les coûts des médicaments augmentent, surtout au Moyen-Orient, en Afrique ou en Asie en raison de problèmes d'approvisionnement, de l'inflation et des avancées pharmaceutiques ;
- le développement de nouvelles technologies et infrastructures médicales, essentiel pour rendre les soins plus efficaces et durables, mais qui pèse lourd dans les budgets.
Un point critique est certainement la détérioration des systèmes publics qui oblige de plus en plus de personnes à se tourner vers les soins privés, augmentant la demande et les coûts. C’est un point que de nombreux expatriés ont du mal à appréhender lors de leurs premiers mois d’expatriation. Ils se reposent des informations gouvernementales souvent en décalage avec la réalité du terrain. De nombreux pays ont mis en place au début des années 2000 des politiques de santé volontaristes promettant un accès universel aux soins, mais la réalité des budgets de fonctionnement et tout à fait différente.
La surutilisation ou le mauvais usage des soins par les prestataires et les patients contribue également à cette hausse. Les assurés, bien qu’ils soient plus engagés dans leur santé, manquent encore de bonnes habitudes de consommation des soins. Un terme qui peut paraître incongru en matière de santé mais qui prend tout son sens dans une santé très majoritairement privée.
Dans cet environnement complexe il est encore plus utile de comparer les offres et d’utiliser les services de notre comparateur et les conseils de nos experts.
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