Ce qu'il faut savoir sur l'assurance santé expatrié au Portugal
Au Portugal, la couverture santé est universelle et dispensée à tous les résidents permanents. Bien que l’accessibilité aux soins de santé soit prévue pour tous dans les structures publiques, ils ne seront pas complètement gratuits ; et certaines spécialités seront disponibles qu’en secteur privé et donc payantes. Une assurance santé privée sera essentielle dans ce pays qui a le % de reste à charge le plus élevé de l’U.E. Et face aux particularités des mutuelles locales, une assurance santé expatrié sera un partenaire de choix pour couvrir toutes vos dépenses de santé.
Dépenses de santé par habitant et par an | 3723€ |
Indexation annuelle des dépenses de santé | 10.6% |
Taux de remboursement CFE hospitalisation | 42 % |
Nombre d'assureurs présentant des offres | 18 |
Garantie hospitalisation à 30 ans /an | 696€ |
Garanties hospitalisation à 50 ans /an | 1380€ |
La constitution Portugaise prévoit que toute personne puisse recevoir des soins de santé sur le sol portugais. Le Service National de Santé, ou Servicio National de Saude (SNS), a été créé en 1979 sur l’inspiration du NHS Anglais, avec la particularité d’être un service de santé public avec cofinancement du patient. C’est-à-dire que les frais de santé ne sont pas complètement gratuits, il y aura un reste à charge ou « ticket modérateur » applicable en fonction des soins reçus.
Avec son système mixte public-privé, le Portugal occupe une bonne place parmi les systèmes de santé Européens (12ème selon l’OCDE), bien que ses dépenses de santé par habitant soient réduites d’un tiers par rapport à la moyenne européenne ; en 2019 la santé représentait 9.5% du PIB contre 9.9% en moyenne en Europe.
Ce résultat découle en particulier du programme économique en place entre 2010 et 2013. Mais la tendance est en train de s’inverser depuis quelques années, avec de nombreux investissements (comme une meilleure prise en charge des maladies chroniques depuis 2019) et plus récemment la crise Covid de 2020. Le nouveau plan économique prévoit une hausse de 8% du budget alloué à la santé et d’embaucher du personnel de santé en nombre : +8.400 professionnels de santé.
Enfin des solutions sont à l’étude quant aux différents restes à charge du patient. Si ces derniers permettent de financer les frais de santé en complément du budget de l’Etat et des impôts, le Portugal a le taux de reste à charge le plus élevé d’Europe : 30% en moyenne contre 15% dans l’UE.
Dans l’immédiat, le système actuel incite un grand nombre d’assurés à recourir à une assurance privée (pour limiter les restes à charge) quand le budget le permet.
Au Portugal les services et la qualité des infrastructures de santé varient selon leur situation géographique. La majorité est regroupée sur la côte entre Lisbonne et Porto, et selon les sites les plus touristiques ; dans certaines régions on peut parler de désert médical.
La qualité des soins de santé dans le public est similaire à celle dispensée dans le secteur privé. Toutefois, des différences notables se retrouvent dans les délais d’attente, le nombre de personnel de santé disponible, les services proposés et le coût de soins.
Mieux vaut vous armer de patience pour recevoir des soins dans le public, les services de santé sont généralement pris d’assaut dès le matin. A force de listes d’attente interminables (même avec un rendez-vous), d’oublis ou d’annulation des prestataires de santé, ou encore de grèves du personnel trop peu nombreux, certaines structures en arrivent à entamer leur réputation. Il faut parfois compter plusieurs mois pour une consultation de spécialiste. Par exemple, la durée moyenne d’attente pour une opération de la cataracte sera de 4 mois.
Au-delà du manque de personnel et des délais d’attente, certaines spécialités ne sont pas disponibles en secteur public. Il faudra apporter une attention particulière à votre parcours de soins car vous pourriez être redirigé vers des praticiens et des structures privés, qui ne sont pas « sponsorisés » par l’Etat. De même, si la proximité d’une salle commune ne devait pas vous convenir dans le cadre d’une hospitalisation, et que vous demandiez une chambre particulière, les frais se retrouvent exclusivement à votre charge au lieu d’être complètement exonérés.
Enfin, recevoir des soins dans le public ne vous garantira pas la gratuité des soins, il y aura un ticket modérateur/taxa moderadora dans la plupart des cas (sauf exonérations ou catégories exemptées comme les femmes enceintes, les enfants, retraités…). Mais le coût reste moindre par rapport aux dépenses engendrées dans le privé.
Le secteur privé est bien développé, avec des structures modernes, de qualité et à la pointe de la technologie, et du personnel plus nombreux. Le pays compte 107 hôpitaux privés dont les plus renommés sont le CUF, le Lusiadas et l’Hopital da Luz. Il sera plus facile de trouver des médecins anglophones ou francophones dans ce secteur. En revanche le coût sera plus élevé que dans le public et il est recommandé d’avoir une assurance santé privée pour couvrir ses frais.
Avoir recours au secteur public pour ses soins de santé, induit de se conformer aux usages du pays.
Au Portugal, votre médecin généraliste est désigné lors de votre inscription au centre de santé qui se trouve à proximité de votre domicile. Le centre de santé (centro de saùde) dispense les soins primaires sans grande urgence. C’est là que l’on réalise les consultations de routine, les vaccins usuels, ou que l’on reçoit les soins infirmiers ; Les spécialistes seront quant à eux à l’hôpital.
C’est toujours le médecin de famille qui est consulté en premier lieu et qui vous oriente ensuite vers le spécialiste nécessaire ; que ce soit un dermato, un pédiatre, un cardiologue ou même un gynécologue. Le ticket modérateur d’une consultation de généraliste est de 4.50€, il sera de 7€ pour un spécialiste, et le forfait pour les urgences sera d’environ 18€ (chiffres 2020).
Si vous choisissez un médecin du secteur privé, vous devrez choisir un médecin en fonction de votre réseau de soins si vous avez une assurance ou carte locale. Et suivant celle que vous aurez choisi, vous bénéficierez d’un tarif négocié, d’une réduction ou d’un remboursement partiel ou global.
Le choix du médecin sera complètement libre avec une assurance santé expatrié. La consultation de généraliste coûte en moyenne entre 40€ et 70€. Les tarifs des spécialistes dépendront du lieu et du médecin comme souvent dans le privé. Il vaut mieux sélectionner une formule avec un niveau de remboursement intermédiaire pour avoir le moins de reste à charge ou un remboursement total.
Pour comparaison les assurances locales proposent des forfaits de remboursements à partir de 15€ pour une consultation de généraliste, alors que les assurances internationales proposeront des forfaits à partir de 30€-40€ par consultation de généraliste.
Etant donné les délais d’attente pour les consultations (public), de nombreux Portugais se rendent directement aux urgences (Serviço de Atendimento Permanente ou hôpital). Elles sont très efficaces mais le temps d’attente dépend du triage strict effectué à votre arrivée. Il est préférable d’appeler le 808 24 24 24 (SNS24) pour un aiguillage pour des petites urgences ; une application mobile est même disponible « MySNSTempos ». Sinon le 112 est le numéro d’usage comme dans toute l’Europe (il permet d’avoir un interlocuteur dans une autre langue que le Portugais).
Dans le cas d’une hospitalisation, vous serez dirigé par le médecin de famille également, sauf urgence.
Les médicaments sont délivrés sur ordonnance, et comme les autres soins de santé ils ne seront pas gratuits. Selon la pathologie traitée, la participation de l’Etat varie entre 15% et 90% pour les médicaments listés. Une exception est faite pour les retraités et certaines catégories de personnes fragiles, pour qui les médicaments génériques sont pris en charge à 100% par l’Etat. De manière générale, les médicaments génériques bénéficient de 10% de prise en charge supplémentaire.
Pour les soins dentaires, en général on choisit son praticien parmi les spécialistes du secteur privé (entre 30€ et 60€ pour une consultation de base). Les seules personnes bénéficiant d’une prise en charge sont les retraités (selon spécificités), les enfants jusqu’à 16 ans et certaines catégories de personnes fragiles (handicapés…). Un barème a été mis en place par le gouvernement pour encadrer certains soins et un système de « chèque-dentiste » permet un accès aux soins de dentistes conventionnés.
Un barème existe également pour les prothèses (dont optique – 75€ consultation ophtalmo) et les appareils thérapeutiques. Dans ces cas, la subvention de l’Etat varie en fonction de plafonds et de conditions spécifiques de prise en charge.
Etant donné les restes à charge, les délais ou les services manquants dans le secteur public, environ 25% de la population a recours à une assurance privée au Portugal (2.34 millions de personnes en 2017).
Le SNS couvre toutes les femmes et de façon globale pour les frais de santé lié à la maternité. Il propose également une exonération du ticket modérateur jusqu’à 60 jours après la naissance et la prise en charge des frais de santé du nouveau-né (et jusqu’aux 16-18 ans de l’enfant). Les quelques frais qui ne sont pas gratuits sont par exemple les cours de préparation à l’accouchement.
Tout le suivi de grossesse est assuré par le médecin de famille, si elle se déroule normalement. Ponctuellement certains examens comme une échographie ou un examen périodique peuvent être assurés par la maternité du centre de santé. Le suivi est beaucoup plus léger que celui dispensé en France. Si vous voulez une grossesse encadrée de près, avec du conseil et de la pédagogie, il sera préférable d’être suivi dans le privé ; et d’avoir une assurance pour couvrir les frais.
Pour l’accouchement, le centre mère-enfant est libre de choix. Vous avez accès à tous les centres publics. Il arrive d’ailleurs que les hôpitaux publics aient de meilleures installations en néonatologie que certains hôpitaux/cliniques privés.
La Sécurité Sociale française ne couvre que les touristes français, pour les séjours de courte durée (dans la limite de 90 jours consécutifs) au Portugal, dans le cadre d’une maladie inopinée et dans la limite de la base de remboursement française. Elle ne couvrira pas les résidents temporaires ou permanents au Portugal. Il y a tout de même une particularité pour les jeunes étudiants qui peuvent être couverts plus longtemps.
La CEAM vous permettra de bénéficier de votre couverture sécu française dans les pays de l’UE, pour les frais d’urgence dans le cadre de déplacements temporaires et non d’expatriation/de résidence à l’étranger ; et aucunement en cas de soins programmés. Les remboursements seront faits sur la base de remboursement France si vous n’êtes pas pris en charge directement par l’assurance maladie locale. Cette base sera parfois inférieure aux tarifs pratiqués au Portugal. Vous risquez donc d’être surpris par votre reste à charge.
La protection sociale au Portugal repose sur 3 systèmes distincts :
L’Institut de la Sécurité Sociale gère le régime général et la gestion des prestations servies dans le cadre de l’action sociale (sous la tutelle du Ministère du travail, de la solidarité et de la sécurité sociale).
Tandis que le Service National de Santé (SNS) est universel, il relève du ministère de la Santé et assure la dispense des soins de santé via des unités de santé locales, des groupes de centres de santé et les hôpitaux publics. Les principaux fournisseurs de soins sont les Centres de Santé et leurs antennes locales. Le SNS est géré au niveau régional, où chacune des 5 administrations est responsable des fonctions d’assureur, d’acheteur et de fournisseur de soins et de la règlementation de tous leurs aspects.
Tout résident permanent au Portugal peut s’inscrire au secrétariat du Centro de Saùde, dès qu’il est en possession : d’un passeport, d’une preuve de résidence (Cartão de Cidadão) et/ou de son numéro d’identification fiscal (NIF). On obtient ainsi un número de utente / numéro d’utilisateur du service de santé public et une carte d’utilisateur essentiels à la dispense de soins de santé dans le public.
Selon son statut l’inscription au SNS est temporaire (on renouvèle tous les ans) ou de longue durée. En général les citoyens de l’UE n’ont pas besoin de renouveler la demande.
L’assurance accidents du travail est obligatoire au Portugal. Elle est gérée par des compagnies d’assurance privées, supervisées par le ministère des Finances.
L’assurance maladie couvre totalement ou partiellement les prestations de santé suivantes :
En complément, les salariés sont obligatoirement couverts pour les risques maladie-maternité, invalidité, vieillesse, décès, accidents du travail / maladies professionnelles et chômage dans le cadre du système de prévoyance. Ce sont les cotisations sociales qui financent ces postes. Tandis que les impôts financent les prestations en nature de l’assurance maladie-maternité et les prestations familiales.
Les indépendants, ou personnes qui exercent une activité professionnelle non salariée, sont obligatoirement couverts sous le régime général de sécurité social des travailleurs indépendants après 12 mois d’activité, quels que soient leurs revenus. Il est possible d’être couvert avant 12 mois sur demande. Les risques couverts sont : la maladie-maternité, les maladies professionnelles, l’invalidité, la vieillesse, le décès, et le chômage pour certaines catégories de non-salariés.
Travailleurs salariés (via l’employeur) et indépendants doivent être obligatoirement assurés par des compagnies d’assurance privées pour le risque d’accident du travail et maladie professionnelle.
2 types de prestations sont couvertes :
L’assurance retraite est obligatoire pour les salariés. Pour pouvoir y prétendre il faut avoir cotisé au moins 15 ans au Portugal, dont au moins 120 jours par années de rémunération.
L’âge légal de la retraite est ajusté dans le temps. En 2021 il était fixé à 66 ans et 6 mois. Une fois que l’on est retraité on ne peut plus bénéficier d’allocation chômage ou d’indemnités journalières.
Les résidents qui ne peuvent pas justifier de 15 années de cotisation peuvent avoir droit à une pension sociale si leur revenu mensuel n’excède pas 175.52€/mois ou 263.29€/mois pour un couple.
Les indépendants sont obligatoirement couverts par l’assurance pensions : invalidité, vieillesse et survivant/décès. Le calcul et les conditions de la retraite sont les mêmes que celles du régime général des salariés.
Les salariés sont les seuls à être couverts par l’assurance chômage, s’ils ont exercé une activité salariée d’au moins 360 jours au cours des 24 derniers mois précédents le chômage.
Pour être éligible, il faut également être résident au Portugal, être apte et disponible à l’emploi, être inscrit au centre local d’emploi, rechercher activement du travail et ne pas être retraité.
L’allocation versée correspond à 65% de la rémunération moyenne journalière des 12 derniers mois qui précèdent les 2 mois avant la perte d’emploi. L’allocation mensuelle ne peut excéder 2.5 fois l’IAS (index de référence des prestations sociales) ; soit 1 097.03€ en 2020. Et le montant minimum est l’IAS, soit 438.81€.
La durée de versement dépend de l’âge de l’assuré et de sa durée de cotisation.
Les travailleurs non-salariés ne peuvent pas cotiser à l’assurance chômage de façon volontaire. Cependant, certains indépendants peuvent percevoir une prestation en cas de cessation d'activité professionnelle sous condition d’avoir cotisé au moins 720 jours au cours des 48 mois précédents la cessation d’activité (qui doit être involontaire).
Sont concernés les travailleurs ou propriétaires d’entreprises individuelles et les conjoints aidants ; qui cotisent à 25.2%. La durée d’indemnisation dépend de l’âge du demandeur et de la durée de cotisation.
Une indemnité partielle de cessation d’activité est également prévue dans certains cas.
Des prestations familiales et maternité en espèces sont également prévues. Pour plus d’information détaillées sur ces prestations sociales, nous vous invitons à consulter le site du CLEISS qui est parfaitement documenté.
Il y a plusieurs types d’assurances privées au Portugal en fonction de vos besoins. Elles permettent de réduire les délais d’attente, donnent accès un service plus personnalisé (tels que des médecins anglophones ou francophones) et à une plus large palette de services et garanties.
De manière générale les assureurs locaux proposent des couvertures hospitalisation et médecine, avec des plafonds de couverture plutôt restreints et applicables au sein d’un réseau conventionné (principalement avec des établissements privés).
Exemple : plafond de 1.200€ par an pour l’ensemble des frais de médecine, avec un remboursement plafonné à 15€ pour une consultation.
Des formules dites élargies sont disponibles pour étendre la couverture aux frais dentaires et d’optique. Des délais de carence seront applicables (parfois jusqu’à 12 mois pour les pathologies chroniques, et environ 90 jours pour l’hospitalisation ou le dentaire) selon les garanties choisies et si l’on était couvert au préalable. Le tarif dépend de l’âge et du niveau de remboursement souhaité, et un questionnaire de santé peut obligatoire lors de la souscription.
Une 1ère option est de souscrire une assurance hospitalisation seule, avec ou sans franchise. Ces contrats seront généralement ouverts au plus grand nombre et parfois sans limite d’âge.
Une 2nde option est d’avoir recours à une carte de réduction qui fonctionnera dans un réseau conventionné partenaire, comme EDP par exemple. Ce système de carte, très développé ces dernières années, permet de bénéficier de 40% à 50% de réduction en moyenne sur les tarifs annoncés dans le privé ; en fonction du réseau sélectionné. Ces cartes de santé peuvent être sans conditions d’entrée et sont assez économiques.
Une 3ème alternative est le recours à un produit mixte d’assurance : qui permet à la fois de bénéficier de tarifs réseau et de remboursements pour ses frais de santé. La base et le montant des remboursements varient selon le niveau de garantie choisie : par exemple 90% pour les frais de médecine reçus dans le réseau. Il y a une décote du remboursement prévu si on se rend hors réseau (plus que 50% par exemple). Il peut y avoir des franchises en place également. Plus on paye, moins on aura de reste à charge. Ces assureurs sont par exemple Medis ou Multicare.
Quel que soit votre choix d’assurance locale, il faut bien comprendre qu’elles fonctionneront dans un réseau privé et ne pourront pas pallier les restes à charge de soins reçus en secteur public. La souscription d’une assurance reste une nécessité si vous ne voulez pas dépendre du secteur public.
Et quitte à souscrire une assurance privée, une assurance expatrié sera une solution intéressante qui vous affranchira des réseaux imposés, présentera des garanties plus compréhensibles et complètes, et sera fonctionnelle dans votre pays d’origine ; pour plus de liberté dans le suivi de votre santé.
Une assurance santé est obligatoire dans le cadre de la demande de résidence et de visa pour le Portugal. Tous les frais de santé ne sont pas couverts en secteur public et une assurance privée est souvent nécessaire pour y pallier.
Quitte à payer pour une assurance privée, un contrat d’assurance expatrié vous apportera une liberté de choix indéniable, un bon niveau de remboursement pour l’ensemble des garanties que vous souhaitez couvrir (y compris la pharmacie, l’optique/dentaire, la médecine douce, la chambre particulière…), et la tranquillité d’esprit d’être couverts dans votre pays d’origine si vous y conservez certains médecins et habitudes.
Une assurance expatrié peut être souscrite à tout moment, que vous soyez dans les 3 mois de votre départ, tout juste arrivé sur place, ou résident depuis plusieurs années.
Les offres d’assurances internationales sont modulables, vous choisissez uniquement les options qui vous intéressent. Les garanties sont similaires à celles que vous connaissez, cela évite les incertitudes liées au fonctionnement local des remboursements. En termes de budget l’assurance expatrié sera un peu plus élevée qu’une assurance privée locale portugaise, mais présentera aussi plus d’avantages et de flexibilité.
En plus des avantages cités ci-dessus, votre contrat expatrié vous garantit également une couverture santé d’urgence à l’international dans le cadre de vos déplacements ponctuels personnels ou professionnels.
Les assurances expatrié sont aussi complémentaires à la Caisse des Français de l’Etranger. Si vous choisissez d’y adhérer, la couverture santé de la CFE est seulement une première base de remboursement. Avec une mutuelle expatrié, vous obtenez des taux de remboursement alignés aux tarifs appliqués dans votre pays d’accueil.
Enfin, les assurances voyages ne fonctionneront pas : beaucoup d’expatriés pensent pouvoir faire l’économie d’une mutuelle expatrié grâce à leur assurance voyage/CB ou à la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM).
Toutefois en cas de problème, l’assurance voyage vous demandera de justifier de : vos conditions de voyage, billet retour, type d’hébergement, remboursement Sécurité Sociale. Si elle constate qu’il s’agit d’un séjour stable de plus de 90 jours, et non pas d’un voyage de courte durée, elle refusera la garantie.
De même pour la Sécurité Sociale, la CEAM vous permet de bénéficier de votre couverture française dans les pays de l’UE, pour les frais d’urgence dans le cadre de déplacements temporaires et non d’expatriation/de résidence à l’étranger ; et aucunement en cas de soins programmés. De plus les remboursements seront faits sur la base de remboursement France si vous n’êtes pas pris en charge directement par l’assurance maladie locale. Cette base sera parfois inférieure aux tarifs pratiqués au Portugal. Vous risquez donc d’être surpris par votre reste à charge.
Les procédures d’adhésion aux garanties expatriés sont plus complexes que pour une mutuelle classique, il convient donc de s’y prendre au moins 30 jours avant votre départ.
Un questionnaire de santé sera à compléter pour toute assurance expatrié. Selon vos antécédents médicaux, les échanges avec le service médical peuvent nécessiter un peu de temps : pour réunir les documents complémentaires demandés, pour réfléchir à une proposition spécifique, ou faire compléter un questionnaire spécifique par un médecin…
Notre site vous permet de faire des tarifications en ligne et de comparer les garanties.
Un conseiller sera ensuite à votre disposition pour affiner les propositions, vous aider à la finalisation de votre choix et vous accompagner durant la procédure d’adhésion.
Votre conseiller pourra enfin vérifier que la formule choisie soit bien acceptée/reconnue par l’administration.
La couverture santé universelle étant accessible à tous les résidents permanents (salariés ou indépendants), les plus gros risques seront couverts localement dans le secteur public (hospitalisation et médecins).
Si vous souhaitez bénéficier des services de santé du secteur privé et du libre de choix de vos médecins et lieux de soins, optez pour une formule expatrié hospitalisation et médecine.
Ce type de garanties vous permettra de consulter vos médecins habituels lorsque vous serez de passage en France, et de couvrir tous frais de santé que vous préfèreriez continuer à effectuer là-bas.
Si vous pouvez consacrer plus à votre budget santé, et si vous avez des besoins réguliers pour cela, choisissez une formule qui rembourse également l’optique/dentaire ; bien qu’étant plus accessibles qu’en France ces frais de santé restent généralement à votre charge.
Si vous êtes assuré auprès de la sécurité sociale locale, il faudra régler le ticket modérateur et différents restes à charge ; à moins de faire partie d’une catégorie qui vous en exempte.
Dans le cas d’une assurance privée locale il faudra faire l’avance des frais et demander le remboursement, souvent par courrier. Il convient de confirmer la procédure auprès de votre assureur pour l’hospitalisation notamment.
Avec une assurance expatrié : en cas d’hospitalisation de plus de 24 heures l’assureur organise la prise en charge auprès de l’établissement hospitalier / clinique. Les frais médicaux courants et d’optique/dentaire sont à avancer.
Aujourd’hui, la demande de remboursement se fait facilement en ligne (fini le temps du courrier postal) ; Les assureurs proposants tous des espaces clients ou applications mobiles, pour l’envoi de vos demandes de remboursements et leur suivi.
De manière générale, les factures jusqu’à 1.000€ peuvent être transmises par voie numérique. Les factures de plus de 1.000€ (plus rares) devront tout de même être envoyées par courrier.
La qualité des soins sur place et les équipements sur place font qu’il y a peu de risques que vous ayez à être rapatrié pour raisons de santé. L’assistance rapatriement pourra cependant être utile à l’étranger en cas d’accident ou de maladie qui surviendrait durant un voyage/des vacances ou un déplacement professionnel (selon la fréquence à laquelle vous voyagez et vos durées de voyage).
Elle offre également des services que l’on peut qualifier de « confort » mais qui seront bienvenus en cas de coup dur : payer le voyage à un parent qui viendra à votre chevet, organiser la garde ou le transfert des enfants, bénéficier de conseils et d’avis médicaux, rapatriement du corps en cas de décès, etc.