Découvrez notre dossier spécial assurance santé Espagne:
En Espagne, la couverture santé est acquise pour tous les résidents permanents. Que vous soyez salarié, indépendant, retraité, étudiant, la sécurité sociale espagnole vous couvre dans le secteur public, sans avance de frais. Vous souhaitez avoir le choix de vos praticiens et lieux de soins, bénéficier de délais d’attente restreints et d’un bon niveau de remboursement dans le secteur privé, tout en continuant d'être couvert dans votre pays d’origine ? L’assurance santé expatrié sera votre meilleure alliée.
Dépenses de santé par habitant et par an | 3964€ |
Indexation annuelle des dépenses de santé | 10.4% |
Taux de remboursement CFE hospitalisation | 42% |
Nombre d'assureurs présentant des offres | 20 |
Garantie hospitalisation à 30 ans /an | 785€ |
Garantie hospitalisation à 50 ans /an | 1492€ |
La couverture santé espagnole repose sur 2 systèmes de santé qui fonctionnent indépendamment l’un de l’autre : le système public universel et le système privé.
Bien qu’affaiblit par une crise économique d’une dizaine d’année qui a mené à de fortes restrictions budgétaires (depuis 2008), le système de santé espagnol fait partie des meilleurs au monde ; classé 7ème par l’OMS et 8ème par CEOWorld en 2021. Cette bonne note s’accompagne d’une des plus fortes espérances de vie au monde également (83 ans). Il fait bon vivre en Espagne, où la médecine table sur la prévention, ne pousse pas à la sur-médication et se veut accessible à tous.
Le système de santé universel espagnol permet à tous ses citoyens et résidents de bénéficier de soins à moindre coût (reste à charge limité) voire gratuitement, suivant le type de frais, le statut et les ressources de l’assuré. L’OMS a d’ailleurs félicité le pays pour les mesures de santé prises pour ces derniers : résidence qui détermine l’accès au système de santé national, large gamme de services de santé et bonne répartition géographique, peu ou pas de reste à charge pour les consultations, tests, diagnostics et soins hospitaliers, et enfin mesures de protection des plus fragiles.
Si le système public couvre gratuitement et sans reste charges les frais de santé cités précédemment, il sera préférable d’avoir recours au système privé pour une meilleure prise en charge de la médecine préventive, des médicaments et des frais d’optique/dentaire, ou tout simplement pour éviter des délais d’attente à outrance.
Particularité du système de santé espagnol : on peut avoir recours à des assurances privées pour pallier les limites citées ci-dessus, mais ces mutuelles s’appliqueront uniquement en secteur privé et selon un réseau spécifique. Elles ne viennent pas en complément dans le public (pour les médicaments par exemple). Il faudra faire un choix au moment d’engager vos frais de santé, si vous avez une assurance privée.
La qualité des soins et des infrastructures de santé en Espagne n’est plus à démontrer. Le pays bénéficie d’une très bonne réputation au niveau européen, notamment liée à un bon rapport d’accessibilité financière et de services dispensés. Les infrastructures et la formation des praticiens sont de standards internationaux.
Si le manque de moyens financiers dans la santé s’est ressenti au début de la crise covid en 2020, lorsqu’une pénurie d’équipements de protection individuelle dans les hôpitaux est survenue, l’Espagne bénéficie toujours d’une bonne 22ème place au classement « World Index of Healthcare Innovation », devant la France 25ème ou même le Canada 23ème ; qui prouve la qualité du travail effectué en termes de santé publique.
La qualité des soins sera très similaire dans les deux réseaux, public ou privé. Cependant être affilié dans le privé permet d’obtenir : des meilleurs délais d’attente, des rendez-vous/ d’être traité par les médecins de son choix (parlant français par exemple), d’accéder à une chambre privée ou semi privée en cas d’hospitalisation, de prétendre au remboursement des médicaments, des soins dentaires, d’optique et de médecine alternative.
Les points faibles du secteur public restent les délais d’attente à rallonge pour les consultations et les interventions chirurgicales, ainsi que l’absence de prise en charge de frais dentaires ou optique.
En ayant recours à la couverture santé publique, vous serez obligé de choisir un médecin généraliste de votre zone de résidence (s’ils ont des disponibilités), ou le médecin vous sera attribué directement par le centre de santé (centro de salud) dont vous dépendrez à côté de chez vous.
Le médecin généraliste (de soins primaires) va coordonner tous vos soins de santé. Il faudra obligatoirement passer par lui : pour être dirigé vers un spécialiste ou vers un établissement public/conventionné, de votre localité, dans le cadre d’une hospitalisation programmée. Le respect du parcours de soins est la condition sine qua none de la gratuité des soins de santé dans le public.
Si vous êtes affilié en privé avec une assurance locale, vous pouvez consulter le médecin de votre choix, en fonction de la liste des praticiens du réseau de votre assurance. Se rendre chez un médecin qui ne fait pas partie du réseau peut induire un remboursement partiel ou nul (à 80% par exemple). Le réseau vous permet de bénéficier d’un paiement direct. Enfin, certaines mutuelles fonctionneront avec des franchises : par exemple avoir un reste à charge de 3€ à 7€ pour une consultation de généraliste.
Avec une assurance internationale, vous choisissez le médecin de votre choix en secteur privé, sans contraintes de liste ou de zone de résidence. Une consultation de généraliste coutera jusqu’à 60€, tandis qu’une consultation de spécialiste coûte entre 70€ et 110€ en moyenne, et plus suivant la renommée et usages tarifaires du praticien (tarifs libres). Il faudra régler votre consultation et demander une facture détaillée, avec tous les actes réalisés et leur tarif, pour pouvoir être remboursé correctement. La facture peut être envoyée par application mobile ou via un espace client.
Les médicaments sont gratuits dans le cadre de certains handicaps et maladies chroniques (sous conditions), pour les chômeurs qui ne perçoivent plus d’allocations chômage, certaines catégories de retraités, et dans le cadre d’accidents et maladies du travail. Dans tous les autres cas, il faudra payer ses médicaments, au moins en partie.
Pour les médicaments prescrits et dispensés en pharmacie, le reste à charge dépend du niveau de revenus des assurés. Il varie entre 40% et 50% en moyenne ; et peut aller jusqu’à 60% pour les revenus de + 100.000€/an. Pour les retraités, le reste à charge est uniformisé à 10% et plafonné (sauf pour ceux percevant plus de 100.000€/an). A noter, que le reste à charge sera également plafonné pour les médicaments usuels de certaines pathologies chroniques.
Les pharmacies sont des établissements privés ou hospitaliers, soumis à une règlementation en termes de nombre et de répartition géographique. Vous trouverez de l’aspirine (ou autres médicaments courants de ce type) qu’en pharmacie ; et suivant le dosage vous pourriez avoir besoin d’une ordonnance (dite « receta »).
Une assurance privée donne accès à un meilleur remboursement des médicaments pour toute personne qui ne sera pas retraitée ou dépendante d’une catégorie de prise en charge spécifique.
En termes d’hospitalisation, toute admission à l’hôpital nécessite une prescription médicale ; sauf urgence ! Les frais d’hospitalisation en chambre non privée sont pris en charge par l’assurance maladie dans les établissements publics et agréés. Si vous tenez à votre intimité, il faudra sortir votre porte-monnaie pour accéder à une chambre particulière. Une hospitalisation dans le public coûte en moyenne 700€/jour selon une estimation de 2014-2015 du Ministère de la Santé ; et un peu plus de 1.000€ pour une hospitalisation ambulatoire
Les frais d’optique et dentaire ne sont pas pris en charge par la santé publique, ou très peu. Les cabinets dentaires sont en majorités privés. Ils proposent une très bonne qualité de soin, ainsi que des équipements modernes.
Même si les prix sont plus modérés en Espagne qu’en France (hors reste à charge 0) ou d’autres pays européens, le coût de certains travaux dentaires peut vite être élevé. Une couronne provisoire coûte en moyenne 50€, tandis qu’une couronne en céramique sur implant coutera 350€, un implant environ 800€ et une radio panoramique 40€.
Lorsque vous choisissez votre cabinet dentaire, assurez-vous qu’il soit inscrit au Consejo Dentista de Colegios de Odontologos y Estamologos. Une assurance expatrié vous permettra de couvrir vos frais dentaires et d’optique, si vous avez souscrit une formule « complète ».
Les frais liés à la maternité sont pris en charge par la sécurité sociale (si vous en êtes bénéficiaire) pour les soins reçus en secteur public. L’hôpital sera désigné par votre médecin référent, en fonction de votre lieu d’habitation, et il est fort probable que vous ayez à partager la chambre avec une autre assurée. Durant la grossesse c’est la même sage-femme (comadrona) qui vous suit en général, le suivi de grossesse est assez basique (moins poussé qu’en France), peu personnalisé selon la région dans laquelle vous êtes. Enfin le jour J, c’est le gynécologue de garde qui s’occupera de vous.
En secteur privé, un accouchement coûtera entre 2.500€ et 7.000€ suivant le lieu de soin et les prestations choisies. Le suivi de grossesse est plus complet que dans le secteur public. Et vous pourrez surtout compter le jour de l’accouchement, sur le même gynécologue qui vous aura suivi tout au long de la grossesse. La chambre particulière peut faire partie des garanties de votre contrat d’assurance privé (local ou international).
De façon générale, il a été observé que les médecins espagnols ont recours assez facilement à la césarienne dès lors que le bébé n’est pas dans la position idéale pour un accouchement classique. Cette facilité de recours à la césarienne peut ne pas convenir à toutes les femmes et il vaut mieux aborder le sujet dès le départ avec son médecin. Enfin, le séjour à l’hôpital dépasse rarement 48h en Espagne quand tout se passe bien pour la mère et l’enfant.
Dans le public, l’accompagnement peut être particulièrement léger, peu pédagogue, et les nouvelles mères peuvent se sentir très vite abandonnées ; le corps médical misant beaucoup sur l’instinct maternel. Choisir le secteur privé vous permettra de choisir un accompagnement plus personnalisé et qualitatif. Une assurance privée sera alors nécessaire pour couvrir les frais.
Une assurance expatrié vous permettra de couvrir trois des principales carences de la couverture publique : la chambre particulière, la pharmacie et l’optique/dentaire ; sans la contrainte de lieu et de réseau d’une mutuelle locale.
La Sécurité Sociale française ne couvre que les touristes français, pour les séjours de courte durée (dans la limite de 90 jours consécutifs), dans le cadre d’une maladie inopinée et dans la limite de la base de remboursement française. Elle ne couvrira pas les résidents temporaires ou permanents en Espagne. Il y a tout de même une particularité pour les jeunes étudiants qui peuvent être couverts plus longtemps.
La CEAM vous permettra de bénéficier de votre couverture sécu française dans les pays de l’UE, pour les frais d’urgence dans le cadre de déplacements temporaires et non d’expatriation/de résidence à l’étranger ; et aucunement en cas de soins programmés. Les remboursements seront faits sur la base de remboursement France si vous n’êtes pas pris en charge directement par l’assurance maladie locale. Cette base sera parfois inférieure aux tarifs pratiqués en Espagne. Vous risquez donc d’être surpris par votre reste à charge.
En Espagne, la santé est décentralisée et dirigée par chaque région qui est responsable des fonctions d’assureur, acheteur et fournisseur de soins pour sa population. Le Ministère National de la Santé & de la Politique Sociale n’a que peu de pouvoirs. Il légifère sur les produits pharmaceutiques et garantit le fonctionnement équitable des services de santé en définissant le panier des besoins, la qualité des soins et le suivi de performance.
Les branches d’assurance de la sécurité sociale Espagnole sont plurielles. Elles couvrent la maladie/maternité, l’invalidité, la vieillesse, le décès/survivants et l’assurance chômage. Vous trouverez des informations complémentaires sur chacun de ces aspects sur le site du CLEISS.
Pour vous inscrire à l’assurance maladie universelle, il faut être enregistré comme résident et/ou en mesure de payer des impôts en étant salarié ou indépendant, ou être retraité avec une pension espagnole ou demandeur d’emploi (en ayant travaillé en Espagne au préalable). Les démarches pour être résident nécessitant de pouvoir justifier d’une assurance santé, les expatriés ont souvent recours à une assurance privée pour pouvoir finaliser leurs dossiers.
Est considéré comme résident : toute personne résidant plus de 183 jours de l’année en Espagne. Pour lancer la procédure d’affiliation au Système de Santé National (SNS), enregistrez-vous auprès de votre mairie (Padron) pour obtenir votre NIE (numéro d’identité étrangère), puis rendez-vous dans le « centro de salud » le plus proche de chez vous. Vous pouvez présenter le formulaire S1 (si vous êtes français) au délégué médical, votre carte d’identité valide, votre certificat Padron de moins de 3 mois et NIE, et complétez le dossier administratif. Le délai pour obtenir son numéro sécu et recevoir sa carte SIP définitive est d’environ 3 mois.
Le régime général couvre les salariés de l’industrie et du secteur des services, les régimes rattachés au régime général et les régimes spéciaux dont le RETA pour les indépendants (et travailleurs agricoles), les marins ou les mines et charbon. L’INSS (Instituto National de Segurida Social) gère le versement des prestations en espèces pour l’ensemble.
Si vous ne versez pas assez de cotisations pour percevoir des prestations sociales contributives, il existe un régime non-contributif, qui fournit une couverture minimale (sous conditions de ressources). Il concerne les personnes au chômage, les retraités de 65 ans et plus (ayant 10 ans de résidence), les titulaires de pensions d’invalidité (entre 18 et 65 ans avec une incapacité de 65% et 5 années de résidence), ou les bénéficiaires du revenu minimal vital.
Le système de soins de santé espagnol est divisé en 3 domaines principaux : les médecins, les médicaments et l’hospitalisation. Ces domaines de couverture sont répartis en 6 familles :
- La santé publique: gestion des épidémie, prévention et promotion de la santé en général.
- Les soins primaires: ce sont les soins de santé programmés ou d’urgence (on peut voir le médecin autant que nécessaire), les prescriptions, la rééducation de base, les vaccins obligatoires, ou encore les soins spécifiques psychiatriques, palliatifs ou de soutien.
- Les soins spécialisés ambulatoires ou hospitaliers : pour les consultations externes et hospitalisation de jour prescrits par le médecin de soins primaires ; réalisés dans les hôpitaux généraux, régionaux, centre de référence ou hôpitaux/cliniques privés conventionnés
- Les soins d’urgence : toujours sur prescription du médecin, pour des soins médicaux et infirmiers d’urgence, dispensés dans les centres de soins primaires, polycliniques, hôpitaux ou à domicile. C’est aussi l’assistance téléphonique et le transport sanitaire d’urgence entre autres.
- La pharmacie: privée ou hospitalière, sur prescription uniquement.
- Les soins de longue durée: ces droits sont liés à la citoyenneté, et sous conditions de ressources et du degré de dépendance.
Concernant les prestations maladie en espèces, le salarié doit totaliser au moins 180 jours de cotisation au cours des 5 dernières années pour y prétendre. Il y a un délai de carence de 3 jours pour les maladies et accidents non professionnels, et les indemnités sont versées jusqu’à 365 jours maximum en général (+180 jours pour les cas de guérison imminente).
La couverture accident du travail et maladie professionnelle est acquise au même titre que l’assurance maladie ou accident de la vie privée pour les salariés. C’est l’employeur qui cotise.
Il n’y a pas de condition de durée de cotisations préalable. Il faut simplement que la personne exerce une activité salariée au moment de l’accident/maladie du travail.
Les maladies professionnelles peuvent faire l’objet d’une indemnisation si elles font partie de la liste établie par le ministère du Travail.
Les prestations dépendent du type d’incapacité et les critères de calcul et de versements seront légèrement différent si l’on est salarié ou indépendant.
Les indépendants souscrivent auprès du même organisme que pour l’incapacité temporaire. Si le travailleur n’a pas inclus les risques pro dans son assurance, il sera indemnisé au même titre qu’un accident non professionnel.
L’assurance décès et survivants est soumise à conditions de cotisations préalables : 500 jours au cours des 5 années précédant le décès (sauf cas spécifiques).
Les conditions sont les mêmes pour les salariés et les indépendants affiliés au RETA.
L’assurance décès donne droit à différents types de pensions pour les survivants (de réversion, temporaire de veuvage, d’orphelin…) et une allocation décès pour la personne qui a supporté les frais d’enterrement.
Sont éligibles à une pension d’invalidité les assurés observant une réduction de leur capacité de travail d’au moins 33%. Les retraités avec une pension de vieillesse contributive ne sont pas éligibles.
Les conditions d’indemnisation diffèrent ensuite en fonction du statut de l’assuré, de son âge, du type d’invalidité et si elle relève ou non d’un accident professionnel.
Les 4 niveaux d’incapacité reconnus :
Pour les indépendants, si l’incapacité résulte d’un accident du travail ou maladie pro, elle ne sera couverte que s’ils ont souscrit une assurance accident du travail et maladie professionnelle.
Sont éligibles les personnes ayants cotisé au moins 15 années en Espagne, dont 2 années au cours des 15 années précédant la retraite.
De façon générale, l’ouverture de droits à la retraite dépend de l’année de naissance de l’assuré et de l’ensemble des cotisations versées par celui-ci.
Par exemple en 2022, l’âge légal est de 65 ans pour les personnes ayant cotisé au moins 37 ans et 6 mois.
Il existe un système de retraites complémentaires non obligatoires (individuel ou collectif).
Ce sont des mutualités de prévision sociale ou des fonds et plans de pensions par capitalisation.
Pour bénéficier des prestations d’assurance chômage, les salariés doivent justifier d’au moins 360 jours de cotisation au cours des 6 dernières années. Il faut être au chômage total ou avoir subit une réduction de 10% à 70% des leurs horaires de travail, être en recherche active, apte au travail et inscrit aux services pour l’emploi.
La Prestacion Contributiva por Desempleo, sera versée pour une durée de 4 mois et 2 ans (en fonction de sa cotisation). Les premiers 180 jours sont indemnisés à hauteur de 70% du salaire moyen (hors heures sup), puis 50% au-delà.
Les travailleurs indépendants peuvent souscrire une assurance chômage auprès d’une mutuelle, pour percevoir une prestation en cas de cessation d'activité : s’ils ne perçoivent pas de pension de vieillesse contributive, ont cotisé les 12 derniers mois sans interruption, ou si leur activité a cessé pour une raison spécifique (économique, cas de force majeure, technique…).
La durée d’indemnisation dépend des cotisations versées dans les 48 mois qui précèdent l’arrêt de l’activité. Le montant d’indemnité dépend de la moyenne des bases de cotisations perçues dans les 12 dernier mois : 70% de la base régulatrice, en fonction d’un montant minimum et maximum.
Peuvent bénéficier du Subsidio por Desempleo :
- les assurés ne pouvant plus prétendre à l’assurance chômage,
- ayant des ressources mensuelles inférieures à 75% du salaire minimal interprofessionnel (soit 723.75€/mois en 2021),
- ayant cotisé au moins 6 mois à l’assurance chômage (ou 3 mois si à charge de famille) et
- étant inscrits aux services de l’emploi et en recherche active (les rejets d’offres doivent être motivés).
*En 2021, le SMI (salaire minimal) était de 965€/mois.
Des prestations familiales et maternité en espèces sont également prévues. Pour plus d’information détaillées sur ces prestations sociales, nous vous invitons à consulter le site du CLEISS qui est parfaitement documenté.
Depuis 2020, L’Ingreso Minimo Vital est accessible à tout résident de plus de 12 mois en Espagne, qui a entre 23 et 65 ans.
Cette indemnité est versée chaque mois, sans conditions de ressources, si le demandeur peut justifier d’avoir fait les demandes au préalable auprès de toutes les prestations sociales auxquelles il est éligible.
La demande se fait directement en ligne. En 2021 l’indemnité s’élevait à 469.93€/mois pour un adulte seul ne percevant aucune autre aide.
L'assurance maladie/maternité en espèce (le congés maternité par exemple), l’assurance vieillesse, et l’assurance invalidité & survivants sont financées par ce qui se nomme : la cotisation générale. Pour les salariés, elle se monte à 23.6% pour la part employeur et 4.7% pour la part salarié au 1er Janvier 2022.
L'assiette de calcul de la cotisation générale varie en fonction de la catégorie professionnelle du travailleur, et elle sera également plafonnée en fonction. Par exemple 4.139,40€ par mois maximum, pour les ingénieurs et diplômés.
La cotisation chômage d’un salarié en CDI représente elle 5.5% pour l’employeur et 1.55% pour le salarié. Tandis que les cotisations accident du travail et maladie pro incombent à l’employeur uniquement.
Toutes ces prestations sociales sont administrées par l’INSS (Instituto National de la Seguridad Social).
Comment sont alors payés les soins de santé reçus dans les établissements de santé publics ? ce sont les impôts qui les financent presque exclusivement ; tout comme les prestations familiales.
Concernant la cotisation des indépendants couverts par le régime général, via le régime spécial RETA : une cotisation globale est versée au titre des assurances sociales. Elle est calculée sur une assiette mensuelle qui varie, selon leur choix, entre un minimum de 960,60 € et un maximum de 4 139,40 € par mois (possible de changer sa base de cotisation 4 fois par an). En fonction des différentes situations, des plafonds sont fixés. Le taux de la cotisation globale correspond à 28,30 %.
En complément, la cotisation accidents du travail-maladies professionnelles est fixée à 1,30 % de la base de calcul tandis que la contribution au régime de protection contre la cessation d'activité s'élève à 0,90 %.
Enfin, 0,10 % de la base de cotisation sont prélevés pour financer la formation professionnelle.
Comme indiqué précédemment, il n’existe pas de transversalité de couverture public/privé en Espagne.
Les mutuelles locales (ou d’assistance santé) ne seront pas souscrites dans le but de compléter le remboursement de la sécurité sociale, mais permettront d’accéder à un réseau de santé privé. Il faut bien avoir en tête que le parcours de soins qui sera initié en dehors des prestations publiques devra être effectué dans son intégralité dans le privé.
Les assureurs locaux sont par exemple Sanitas, Adelsa, ou encore Mafre Salud ou Aegon Salud. Ces mutuelles sont souvent proposées par les entreprises. Elles mettent à disposition un réseau parallèle au secteur public, dans lequel l’assuré peut réaliser des soins sans frais supplémentaires. La cotisation déterminera la hauteur des prestations !
Attention, ces plans couvrent les frais de médecins, et d’hôpitaux, mais la pharmacie reste souvent à charge à 100% pour l’assuré. De plus les médecins spécialistes de l’hôpital conventionné par la mutuelle ne seront pas tous conventionnés avec cette dernière. Il est important de bien vous renseigner sur les plafonds de prise en charge, sur le réseau de médecins et lieux de soins, ainsi que sur le type de frais couverts avant de sélectionner votre mutuelle d’assistance santé.
On peut trouver des mutuelles pour des plans d’hospitalisation, de médecins ou de couverture dentaire uniquement (ces frais de santé n’étant pas couverts par ailleurs).
Enfin, il existe la médecine dite privée, lorsqu’elle est pratiquée hors réseaux de mutuelles ou secteur public. Il n’y a pas de régulation des tarifs pratiqués dans ce cas, ni de transversalité privé/public. C’est souvent à elle qu’ont recours les expatriés, car elle supprime les limitations imposées par les mutuelles santé ou la sécurité sociale. Il devient alors essentiel dans ce cas, de souscrire une assurance santé expatrié, pour obtenir le remboursement de ses frais de santé.
Une assurance santé est obligatoire dans le cadre de la demande de résidence et de visa pour l’Espagne. Tous les frais de santé ne sont pas couverts en secteur public et une assurance privée est souvent nécessaire pour y pallier.
Quitte à payer pour une assurance privée, un contrat d’assurance expatrié vous apportera une liberté de choix énorme, un bon niveau de remboursement pour l’ensemble des garanties que vous souhaitez couvrir (y compris la pharmacie, l’optique/dentaire, la médecine douce, la chambre particulière…), et la tranquillité d’esprit d’être couvert dans votre pays d’origine si vous y conservez certains médecins et habitudes.
Une assurance expatrié peut être souscrite à tout moment, que vous soyez dans les 3 mois de votre départ, tout juste arrivé sur place, ou résident depuis plusieurs années.
Les offres d’assurances internationales sont modulables, vous choisissez uniquement les options qui vous intéressent. Les garanties sont similaires à celles que vous connaissez, cela évite les incertitudes liées au fonctionnement local des remboursements. En termes de budget l’assurance expatrié sera un peu plus élevée qu’une assurance privée locale espagnole, mais présentera aussi plus d’avantages et de flexibilité.
En plus des avantages cités ci-dessus, votre contrat expatrié vous garantit également une couverture santé d’urgence à l’international dans le cadre de vos déplacements ponctuels personnels ou professionnels.
Les assurances expatrié sont aussi complémentaires à la Caisse des Français de l’Etranger. Si vous choisissez d’y adhérer, la couverture santé de la CFE est seulement une première base de remboursement. Avec une mutuelle expatrié, vous obtenez des taux de remboursement alignés aux tarifs appliqués dans votre pays d’accueil.
Enfin, les assurances voyages ne fonctionneront pas : beaucoup d’expatriés pensent pouvoir faire l’économie d’une mutuelle expatrié grâce à leur assurance voyage/CB ou à la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM).
Toutefois en cas de problème, l’assurance voyage vous demandera de justifier de : vos conditions de voyage, billet retour, type d’hébergement, remboursement Sécurité Sociale. Si elle constate qu’il s’agit d’un séjour stable de plus de 90 jours, et non pas d’un voyage de courte durée, elle refusera la garantie.
De même pour la Sécurité Sociale, la CEAM vous permet de bénéficier de votre couverture française dans les pays de l’UE, pour les frais d’urgence dans le cadre de déplacements temporaires et non d’expatriation/de résidence à l’étranger ; et aucunement en cas de soins programmés. De plus les remboursements seront faits sur la base de remboursement France si vous n’êtes pas pris en charge directement par l’assurance maladie locale. Cette base sera parfois inférieure aux tarifs pratiqués en Espagne. Vous risquez donc d’être surpris par votre reste à charge.
Les procédures d’adhésion aux garanties expatriés sont plus complexes que pour une mutuelle classique, il convient donc de s’y prendre au moins 30 jours avant votre départ.
Un questionnaire de santé sera à compléter pour toute assurance expatrié. Selon vos antécédents médicaux, les échanges avec le service médical peuvent nécessiter un peu de temps : pour réunir les documents complémentaires demandés, pour réfléchir à une proposition spécifique, ou faire compléter un questionnaire spécifique par un médecin…
Notre site vous permet de faire des tarifications en ligne et de comparer les garanties.
Un conseiller sera ensuite à votre disposition pour affiner les propositions, vous aider à la finalisation de votre choix et vous accompagner durant la procédure d’adhésion.
Votre conseiller pourra enfin vérifier que la formule choisie soit bien acceptée/reconnue par l’administration.
La couverture santé universelle étant accessible à tous les résidents (salariés ou indépendants), les plus gros risques seront couverts localement dans le secteur public (hospitalisation et médecins).
Si vous souhaitez bénéficier des services de santé du secteur privé et du libre de choix de vos médecins et lieux de soins, optez pour une formule expatrié hospitalisation et médecine.
Ce type de garanties vous permettra de consulter vos médecins habituels lorsque vous serez de passage en France, et de couvrir tous frais de santé que vous préfèreriez continuer à effectuer là-bas.
Si vous pouvez consacrer plus à votre budget santé, et si vous avez des besoins réguliers pour cela, choisissez une formule qui rembourse également l’optique/dentaire ; bien qu’étant plus accessibles qu’en France ces frais de santé restent généralement à votre charge.
Si vous êtes assuré auprès de la sécurité sociale espagnole, vous n’avez pas à avancer les frais pour les consultations, l’hospitalisation et certains soins de santé primaires. Par contre, vous aurez des restes à charges pour la pharmacie par exemple.
Dans le cas d’une assurance privée locale les frais peuvent être avancés pour la médecine et l’hospitalisation, dans le limite du réseau (établissements et médecins conventionnés). Il convient de confirmer la procédure auprès de votre assureur.
Avec une assurance expatrié : en cas d’hospitalisation de plus de 24 heures l’assureur organise la prise en charge auprès de l’établissement hospitalier / clinique. Les frais médicaux courants et d’optique/dentaire sont à avancer.
Aujourd’hui, la demande de remboursement se fait facilement en ligne (fini le temps du courrier postal) ; Les assureurs proposants tous des espaces clients ou applications mobiles, pour l’envoi de vos demandes de remboursements et leur suivi.
De manière générale, les factures jusqu’à 1.000€ peuvent être transmises par voie numérique. Les factures de plus de 1.000€ (plus rares) devront tout de même être envoyées par courrier.
La qualité des soins sur place et les équipements sur place font qu’il y a peu de risques que vous ayez à être rapatrié pour raisons de santé. L’assistance rapatriement pourra cependant être utile à l’étranger en cas d’accident ou de maladie qui surviendrait durant un voyage/des vacances ou un déplacement professionnel (selon la fréquence à laquelle vous voyagez et vos durées de voyage).
Elle offre également des services que l’on peut qualifier de « confort » mais qui seront bienvenus en cas de coup dur : payer le voyage à un parent qui viendra à votre chevet, organiser la garde ou le transfert des enfants, bénéficier de conseils et d’avis médicaux, rapatriement du corps en cas de décès, etc.